Peut-on dire qu’un basculement est à l’oeuvre dans la sphère politique ? Il y a quelques jours, j’ai en effet suivi un colloque au Costa Rica où j’ai pu en débattre avec plusieurs invités. Et plusieurs d’entre nous étaient impressionnés par le nouvel ordre politique qui s’installe progressivement : c’est comme un nuaxe toxique qui se répand. Je me rappelle qu’en 2007, j’ai perçu une certaine virevolte dans l’attitude des gens : ils ont commencé à jouer les coqs, à montrer qu’ils avaient l’argent et donc le pouvoir. C’était après l’arrivée de Sarkozy au pouvoir. Et une mutation de cet ordre est en cours ces temps-ci. A part que cette fois-ci, la nouveauté vient de nos voisins américains. Trump a, semble-t-il, intoxiqué l’approche politique française. Jamais, avant lui, un politicien français n’aurait pu déclarer à l’antenne, devant les français, qu’il ne se présenterait pas s’il était mis en examen, pour revenir là-dessus le mois suivant ! Et si par malheur il y avait été obligé, il y aurait mis les formes, aurait développé un argument supposément solide pour justifier cela. Là, même pas. Et il ya une forme de logique là-derrière. A compter du moment où Trump peut affirmer sans honte que le réchauffement climatique est une bonne chose, parce qu’il fait froid à Washington ces derniers jours, il ne paraît soudain plus aussi important de faire dans la demi-mesure. Du coup, les politiques peuvent adopter la stratégie du plus c’est gros, plus ça passe. Un dossier entrave un politique ? C’est une manigance de Bercy et des médias. Un fait de l’actualité est fâcheux ? C’est une invention pure et simple, même quand il y a des preuves qui attestent de son existence. Avec cette logique nouvelle, il n’est tout simplement plus possible de mettre un politique face à ses propres contradictions, car il a complètement abandonné le terrain du réel.
Pour terminer sur une note plus légère, ce colloque m’a séduit : j’ai trouvé l’organisation particulièrement carré. Voici l’agence qui l’a planifié, si vous souhaitez jeter un oeil. Pour plus d’informations, allez sur le site de de l’organisateur du séminaire au Costa Rica et trouvez toutes les informations.
Monthly Archives: octobre 2018
L’Amérique jusqu’au Costa Rica
Les combustibles minéraux solides
Au premier trimestre 2018, la consommation totale de combustibles minéraux solides (CMS) s’élève à 3,7 millions de tonnes (Mt), en baisse de 5,7 % par rapport à la même période en 2017. Les importations reculent dans le même temps de près de 16 %, à 3,6 Mt. La consommation de charbon-vapeur pour la production d’électricité s’élève à 0,8 Mt au premier trimestre. Elle diminue fortement sur un an, de 30 %. Elle s’est notamment effondrée sur le seul mois de janvier (divisée par six en glissement annuel). Les quatre installations encore en activité en France métropolitaine, utilisées généralement comme moyens de pointe lors des pics de demande, ont en effet été fortement sollicitées lors de l’épisode de froid de janvier 2017, mais peu lors du redoux prononcé de janvier 2018. A contrario, le recours aux centrales à charbon a été plus important cette année en février et mars, marqués par des températures inhabituellement fraîches pour cette période de l’année. La consommation de charbon dans la sidérurgie progresse de 13 % en glissement annuel, pour s’établir à 1,8 Mt. Cette hausse survient dans un contexte de reprise du secteur en Europe, menacée toutefois par les annonces de nouvelles taxes à l’importation par les Etats-Unis. Le recours aux stocks a été relativement important au premier trimestre ; 0,7 Mt ont ainsi été puisés dans les stocks de CMS durant les trois premiers mois de l’année. Les stocks s’élèvent à 3,4 Mt fin mars 2018, un niveau historiquement bas pour cette période de l’année, inférieur de 25 % à celui observé un an auparavant. En particulier, les stocks destinés à la production électrique ont considérablement diminué (- 0,6 Mt). Ils représentent un peu moins de la moitié de l’ensemble des stocks de CMS (48 %), part relativement stable sur un an, et correspondent à une autonomie de 6 mois au rythme actuel annualisé de la consommation (contre 7,7 mois l’an passé).