Je suis arrivé à Caen un vendredi soir. Le ciel gris et la pluie fine ne présageaient rien de bon. J’avais entendu parler de l’histoire riche de cette ville normande, mais mes premiers pas dans ses rues m’ont laissé un sentiment de déception. L’architecture, bien que historique, semblait ternie par le temps et le manque d’entretien.
Le samedi, j’ai décidé d’explorer. J’ai commencé par le célèbre château de Guillaume le Conquérant. Pourtant, malgré son importance historique, j’ai trouvé le lieu peu engageant, presque négligé. Les panneaux d’information étaient usés, et il manquait une âme qui aurait pu donner vie à l’histoire.
L’après-midi, je me suis promené dans les rues commerçantes. Là encore, la magie n’opérait pas. Les boutiques semblaient manquer d’originalité, et l’atmosphère générale était morne. Peut-être était-ce le temps maussade qui influençait mon ressenti, mais je peinais à trouver le charme qu’on m’avait tant vanté.
Le dimanche, j’ai visité quelques musées, espérant retrouver une connexion avec la ville. Le Mémorial de Caen, consacré à la Seconde Guerre mondiale et à la paix, était certes impressionnant, mais quelque chose manquait. Peut-être était-ce la façon dont les expositions étaient présentées, ou peut-être étais-je déjà trop désenchanté pour apprécier.
En quittant Caen, je ne pouvais m’empêcher de ressentir un pincement au cœur. Non pas parce que j’étais triste de partir, mais parce que j’étais triste de n’avoir pas pu aimer cette ville comme je l’avais espéré. Caen, avec son histoire et sa culture, avait tout pour me séduire, mais quelque chose n’avait pas fonctionné. Peut-être étais-je passé à côté de ce qui rend cette ville spéciale, ou peut-être n’était-ce simplement pas la destination faite pour moi.