L’héroïne ou ses métabolites sont impliqués dans la majorité des surdoses mortelles signalées en Europe, souvent en combinaison avec d’autres substances. Selon les données les plus récentes, le nombre de décès liés à l’héroïne a augmenté en Europe, notamment au Royaume-Uni. En Angleterre et au Pays de Galles, l’héroïne ou la morphine était mentionnée dans 1 200 décès enregistrés en 2015, soit une augmentation de 26 % par rapport à l’année précédente et une hausse de 57 % par rapport à 2013. Le nombre de décès liés à l’héroïne a également augmenté en Écosse (Royaume-Uni), en Irlande et en Turquie. Parallèlement, d’autres opiacés sont couramment mentionnés dans les rapports toxicologiques. Ces substances, principalement la méthadone et la buprénorphine haut dosage, mais aussi les fentanyls et le tramadol, sont impliqués dans une part importante des surdoses mortelles dans certains pays. Selon les données les plus récentes, le nombre de décès enregistrés liés à la méthadone a dépassé celui des décès liés à l’héroïne en Croatie, au Danemark, en France et en Irlande. Les stimulants comme la cocaïne, les amphétamines, la MDMA et les cathinones sont impliqués dans un nombre plus limité de décès par surdose en Europe, bien que leur importance varie d’un pays à l’autre. Au Royaume-Uni (Angleterre et Pays de Galles), les décès impliquant la cocaïne ont augmenté, passant de 169 en 2013 à 320 en 2015, même si de nombreux cas semblent correspondre à des surdoses liées à l’héroïne chez des usagers qui ont aussi consommé du crack. En Espagne, où les décès liés à la cocaïne sont stables depuis quelques années, cette drogue restait la deuxième drogue illicite la plus citée dans les décès par surdose en 2014 (269 cas). En 2015, les décès liés à des stimulants en Turquie comprenaient 56 cas associés à la consommation de cocaïne, 206 à la consommation d’amphétamines et 166 à la consommation de MDMA (dont 62 attribués à la consommation de MDMA seule). La consommation de cannabinoïdes de synthèse a été signalée dans 137 décès en Turquie, dont 63 ont été imputés à la seule consommation de ces substances.
Hausse globale des décès imputables aux opiacés
Vive le Vénézuela de Mélanchon
J’aimerais aujourd’hui revenir sur la situation au Venezuela l’année dernière. Car il s’y est passé des choses fort intéressantes qui permettent de mieux comprendre la situation actuelle. Le 15 janvier, le président Maduro a ainsi décrété un état d’urgence générale et d’urgence économique qui a été maintenu toute l’année. Le décret contenait des dispositions susceptibles de restreindre les activités de la société civile et des ONG, les autorités étant par exemple autorisées à vérifier des accords conclus par des organisations nationales et des entités juridiques avec des entreprises ou des institutions à l’étranger. Les autorités n’ont pas communiqué les résultats de la mise en oeuvre du Plan national des droits humains, approuvé en 2015. À la fin de l’année, les décisions rendues par la Cour interaméricaine des droits de l’homme sur le Venezuela n’avaient pour la plupart toujours pas été appliquées. Les pénuries de nourriture et de médicaments se sont considérablement aggravées, ce qui a provoqué des manifestations dans tout le pays. En juillet, les instances dirigeantes ont annoncé la mise en place temporaire d’un nouveau régime de travail obligatoire autorisant le transfert d’employés du public et du privé vers des entreprises de production alimentaire administrées par l’État, ce qui s’apparentait à du travail forcé. Le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a déclaré en octobre que plusieurs rapporteurs spéciaux avaient rencontré des difficultés pour se rendre dans le pays, le gouvernement ne leur ayant pas octroyé les autorisations nécessaires. En novembre, le bilan du Venezuela en matière de droits humains a été examiné pour la deuxième fois dans le cadre de l’Examen périodique universel (EPU) des Nations unies. Il était à craindre que le caractère provisoire des postes de plus de 60 % des juges n’expose ces derniers à des pressions politiques. En violation des normes internationales relatives aux droits humains, des civils ont été jugés devant des tribunaux militaires. Les forces de police ont refusé d’appliquer des remises en liberté ordonnées par la justice. Les pouvoirs de l’Assemblée nationale, dominée par l’opposition, étaient grandement limités par des résolutions de la Cour suprême, ce qui empêchait les députés de représenter correctement les peuples autochtones. La Cour suprême a également annulé une déclaration parlementaire sur la non-discrimination dans le contexte de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre, ainsi qu’une autre appelant au respect des décisions émises par des organisations intergouvernementales.
Un avenir sans viande
Vendredi dernier, j’ai fait un cours de cuisine à Nantes. J’en avais déjà essayé un à Noël et j’en étais ressorti ravi. C’est qu’on fait pas mal de progrès avec un chef ! C’est surprenant, car si on m’avait dit il y a trois ans que je suivrais un jour des cours de cuisine, j’aurais carrément levé les yeux au ciel : la cuisine était pour moi une perte de temps effroyable. Mais j’ai appris depuis quelles saloperies ils mettent dans les barquettes toutes prêtes, et ça m’a incité à faire un effort, à cuisiner moi-même. Et c’est de ça dont j’aimerais discuter dans ce billet : de révolution alimentaire. Car même si beaucoup de gens sont encore comme moi il y a quelques années, je pense que nous sommes sur le point de refondre totalement nos habitudes de vie. En premier lieu, il y a le bio qui s’installe progressivement dans notre assiette. S’il a été longtemps perçu comme un luxe destiné aux écologistes, le bio est aujourd’hui en passe trouver son public. Il prend d’ailleurs chaque jour davantage de place dans les étals. Après ça, il y a la nourriture végétarienne, qui pourrait parfaitement elle aussi trouver sa place dans nos assiettes. Ça peut bien sûr sembler irréaliste pour le moment, mais pensez-y un instant. Pensez au cas du bio, qui a longtemps été considéré comme un secteur marginal. Et voyez maintenant la place qu’il a acquis ! Jugez également les scandales répétitifs ayant trait à la viande. Prenez aussi en considération le fait que notre société va de plus en plus vers un plus grand respect des droits : des femmes, des homos, des animaux… Notre société tend résolument à défendre les droits de chacun. Le nom même d’un mouvement comme L214 est un signal fort : il fait référence à l’article du code rural dans lequel les animaux sont présentés comme des êtres sensibles. De toute évidence, nous allons tout doucement vers une alimentation végétarienne. Et si vous en doutez, on en reparle dans quelques années ! En tout cas, j’ai pris beaucoup de plaisir avec ce cours de cuisine à Nantes. Si vous aimez les ambiances décontractées, c’est juste parfait. Vous pouvez visiter le site par lequel je suis passé, si ça vous tente ! Retrouvez toutes les infos sur ce cours de cuisine en suivant le lien.
Aider les personnes dépendantes
Dans les pays nordiques, la mise en oeuvre de ce droit repose également sur les collectivités locales, tout comme l’organisation du système éducatif. De ce fait, la garde à domicile est minoritaire et bénéficie en Suède et en Finlande du dispositif de réduction d’impôt s’appliquant aux services de confort. Néanmoins, la Finlande propose depuis 1996 une allocation monétaire aux parents d’enfants de moins de 3 ans qui ne souhaitent pas bénéficier de l’offre de garde publique pour faire garder leur enfant par un prestataire privé. Cette allocation, qui est composée d’une partie universelle et d’une partie variable en fonction des revenus des familles, concerne un nombre croissant de parents. Elle s’inscrit dans la volonté commune aux États européens de laisser davantage de liberté aux individus dans le choix des services et de ceux qui les fournissent (free choice system). En Allemagne comme en Belgique, il n’y a pas de soutien spécifique pour la garde d’enfant à domicile, celle-ci bénéficiant des mêmes avantages fiscaux que tout autre mode de garde1. En Allemagne, ce soutien est important puisque les frais de garde peuvent être déduits du montant imposable des ménages, qu’ils soient actifs ou non, à hauteur des deux tiers (avec un maximum de 4 000 euros par an et par enfant). En Angleterre, des subventions existent pour les personnes en emploi aux bas revenus (Childcare Element, qui est une composante du Working Tax Credit-WTC). Il existe en outre, depuis 2005, un système de « bons » (Childcare Vouchers Benefit System) distribués par les entreprises et destinés à financer la garde des enfants de leurs salariés (pas seulement à domicile). Les entreprises peuvent ainsi verser une partie du salaire sous forme de « bons » qui sont exonérés de cotisations sociales et exemptés de l’impôt sur le revenu (ils ne peuvent être supérieurs à environ 70 euros – 55 livres/semaine). Pour bénéficier de ces aides, les travailleurs employés/ organismes doivent être déclarés, soit auprès d’une agence agréée, soit auprès de l’Ofsted2. La réforme en cours en Angleterre, qui vise à réunir plusieurs prestations existantes en une seule, le Universal Credit, devrait conduire d’ici 2015 à la révision des aides à la garde d’enfant. À partir de l’automne 2015, les dispositifs actuels (y compris les vouchers distribués par les entreprises) seront remplacés progressivement par une seule exonération fiscale (Tax-Free Childcare) pour tous les ménages actifs (y compris indépendants) ne touchant pas l’Universal Credit.
Hécatombe législative
Ce dimanche 11 juin, les électeurs qui souhaitaient poster un message à propos du premier tour des élections législatives sur Twitter se voyaient proposer par le service le hashtag suivant: #legistatives2017. Oui, «légistatives», avec un t. Une faute de frappe dont la popularité est due à l’utilisation un peu hâtive par certains gros comptes de ce hashtag défectueux, et qui sonne comme un symbole de ce scrutin désormais délaissé où, pour la première fois sous la Ve République, moins d’un Français sur deux a voté. Un taux en baisse de sept points par rapport à 2012. Les législatives ont toujours été moins mobilisatrices que la présidentielle, mais ont longtemps affiché des taux de participation bien plus élevés. En 1978, année où était espérée ou redoutée une première cohabitation, celle-ci frôlait par exemple 85% au second tour, un record. En 1988 encore, elle était de 65% au premier tour, alors que les Français avaient réélu François Mitterrand un mois plus tôt, qui avait immédiatement dissout l’Assemblée. Pour situer à quel point la participation de ce 11 juin est basse, il suffit de dire qu’elle est identique à celle des premiers tours des départementales et des régionales de 2015, ou très nettement inférieure à celle des municipales de 2014 (près de 64%). Comme l’explique le sondeur de l’Ifop Frédéric Dabi, nous avons ici affaire à un «cocktail» de facteurs, à un fiasco découlant à la fois de raisons conjoncturelles (le flou de la situation politique actuelle), mais aussi structurelles (les faiblesses de notre système politique). La campagne électorale a été essentiellement scandée par le retour des affaires, d’abord autour du ministre de la Cohésion des territoires Richard Ferrand, puis des assistants parlementaires du MoDem. Elle a aussi été marquée par une ambiguïté encore plus importante que d’habitude autour des étiquettes politiques des candidats, comme en témoignent le fait que la République en marche ait choisi d’«épargner» certains candidats PS ou LR, que d’autres ont tenté plus ou moins habilement de raccrocher le train de la majorité présidentielle ou encore les bisbilles entre la France Insoumise et le PCF autour de l’exploitation de la dynamique Mélenchon. Les deux principaux partis de l’Assemblée sortante, qu’il s’agisse du PS ou de LR, n’ont pas réussi à imposer l’idée d’une possible cohabitation: le premier n’avait même pas de leader faisant figure de possible Premier ministre alors que chez le second, François Baroin, qui ambitionnait ce rôle il y a un mois, a terminé la campagne en reconnaissant que tout ce qu’il pouvait espérer, c’était une défaite honorable. Pas vraiment le mieux pour inciter ses électeurs à se rendre aux urnes… Enfin, un autre facteur mineur, l’explosion des candidatures, motivées pour certaines avant tout par la volonté de s’assurer un financement électoral, n’a pas contribué à rendre l’offre électorale plus claire. Ces arguments conjoncturels ne doivent pas en faire oublier un autre, structurel, la combinaison du «fait majoritaire» et de la succession de la présidentielle et des législatives à quelques semaines d’intervalle, qui contribue depuis 2002 à saper l’intérêt de ce scrutin. Le scrutin majoritaire à deux tours a tendance à amplifier les majorités et laminer les minorités, penchant vérifié cette année puisque La République en marche est annoncée entre 390 et 430 élus (soit près du trois quart des députés) avec 32% des voix au premier tour selon Ipsos, quand le Front national, avec près de la moitié de son score en voix, devrait finir avec 3 à 10 députés. Cette disparité n’est pas forcément injustifiable (si le FN finit aussi bas, c’est aussi parce que son attitude et son programme le mettent en dehors du champ des alliances avec d’autres partis et lui offrent des reports médiocres) mais est devenue plus problématique maintenant que les législatives ont été transformées en élections «bonus» avec la réforme du calendrier électoral de 2002.
Un peu de provence depuis les airs
Il faut parfois s’éloigner d’une chose pour se rendre compte à quel point elle est belle. Comme le monde. On le traverse chaque jour, mais il se réduit à un décor sans grand intérêt. Mais je crois qu’il faut de temps en temps de le redécouvrir d’un autre point de vue. Ce que j’ai fait avant-hier, grâce à un vol en hélico à Valence. En suivant les recommandations de John Keating dans Le cercle des poètes disparus, je me suis envolé pour regarder le monde sous un autre angle nouveau. Et là-haut, j’ai pu voir de splendides paysages splendides. Mais ce n’est néanmoins pas là qu’était le véritable intérêt de ce vol. Son principal intérêt résidait d’après moi dans le changement de point de vue. Et je ne parle pas ici du fait de prendre de l’altitude physiquement. Quand on est sur Terre, immergé dans sa vie, on s’imagine que le monde des hommes représente tout, et que nos vies sont très importants. Cependant, il suffit de voir le monde d’en haut pour prendre beaucoup de recul. Un vol à bord d’un hélico n’a vraiment rien à voir avec un vol en avion. L’engin n’a pas besoin de prendre son élan : le décollage est en vérité quasi imperceptible. Cela dit, une fois en vol, on sent plus de choses que dans un avion : l’engin s’incline vers l’avant pour aller de l’avant, ça remue un peu l’estomac. Cela dit, rien de éprouvant ni vraiment angoissant : c’est seulement étrange. Là-haut, la ville se réduit à une simple tache de lèpre sur le tissu de la terre. J’ai compris que toutes ces choses qui caractérisent notre quotidien n’est en fait que de simples grains de poussière dans l’immensité du monde. Et que nous vivons le temps d’une nano-seconde par rapport à l’univers. C’est une chose que je savais déjà, au fond, mais le fait de le comprendre et le fait de le ressentir sont deux choses bien différentes. On sait aujourd’hui que l’homme n’est pas au centre de la création. Mais au jour le jour, nous gardons le sentiment d’être le centre de tout. C’est une étrange expérience que de quitter son nombril des yeux et de prendre conscience de la vastitude du monde. Si l’occasion se présente un jour, je vous conseille vivement de faire un baptême en hélico. Pour ceux qui ont besoin de dégonfler leurs chevilles, voici le lien vers mon baptême de l’air. Retrouvez toutes les infos sur ce de baptême de l’air en hélicoptère à Valence en suivant le lien.
Fin de l’extraction du pétrole russe par les sociétés US
Les États-Unis envisagent d’interdire à leurs compagnies d’extraire du pétrole en Russie. Le texte présenté au Congrès par la démocrate Maxine Waters prévoit de supprimer les licences pour participer à des projets « liés à la production de pétrole par le forage en eaux profondes sur le plateau continental arctique » s’ils induisent une extraction de matières premières sur le territoire russe. Suite à l’introduction des sanctions antirusses, l’administration du 44e président américain Barack Obama a suspendu l’octroi de licences de forage en Russie à toutes les entreprises américaines. A l’époque, la corporation pétrolière américaine ExxonMobil — alors dirigée par Rex Tillerson, actuel secrétaire d’État américain — avait demandé d’être libérée de ces limitations en faveur de ses projets communs avec Rosneft: en vain. Sa deuxième demande — déjà sous la présidence de Donald Trump — a subi le même sort. Maxine Waters, congressiste et démocrate de l’État de Californie, connue pour sa rhétorique antirusse, a présenté au Congrès un projet de loi « interdisant toute exception par rapport aux sanctions concernant les projets pétroliers avec la Russie ». D’après les experts, la démocrate craint que Rex Tillerson, ancien patron d’ExxonMobil et secrétaire d’État actuel, influe sur une décision éventuelle de l’administration concernant les sanctions. Quoi qu’il en soit, ce dernier a déjà assuré — sous serment — n’avoir jamais exercé de pression pour lever les sanctions antirusses, et plus d’une fois souligné qu’il ne voyait aucune raison de le faire après sa nomination. Maxine Waters propose d’inscrire dans la loi américaine le texte suivant: « Interdire aux citoyens américains d’obtenir des licences ou toute autre autorisation leur permettant de participer à des projets liés à l’extraction de pétrole par le forage en eaux profondes (y compris sur le plateau continental) ou depuis les couches de schiste, si le résultat de ces activités pourrait être l’extraction du pétrole sur le territoire de la Fédération de Russie ou dans des régions maritimes contrôlées par cette dernière ». L’auteure de l’initiative est une partisane fervente des sanctions antirusses. Maxine Waters a même été victime d’un canular téléphonique pendant lequel des prankers russes lui ont suggéré d’adopter une position plus ferme envers Moscou. Ces derniers affirmaient notamment que les forces russes étaient déjà entrées dans la ville de Lvov en Ukraine, et que des hackers russes avaient réussi à s’ingérer dans les élections au Limpopo pour faire chuter le président Barmaleï et le remplacer par Aïbolite, « marionnette du Kremlin » (il s’agit en réalité de personnages de la littérature russe). « En cas de nécessité les États-Unis seront de votre côté les gars. Concernant de nouvelles interventions dans ces pays…. Je ne connais pas le nombre exact d’agents de nos services là-bas, mais nous avons besoin de plus d’informations sur ce sujet. Il me faudra faire une déclaration concrète quand je leur aurait parlé », a-t-elle indiqué. D’après l’analyste Andreï Manoïlo, l’objectif du projet de loi de Maxine Walters est de porter atteinte à la réputation du secrétaire d’État Rex Tillerson, qui a dirigé par le passé la société ExxonMobil: Suite à l’introduction des sanctions antirusses, l’administration Obama avait permis à ExxonMobil de mener à leur terme les travaux inachevés avant de suspendre l’activité de l’entreprise dans le cadre de sa coentreprise avec Rosneft. Le ministère de la Justice avait notamment cessé d’octroyer des licences de forage à toutes les entreprises américaines, ExxonMobil y compris. La société avait demandé en 2015 de lever l’interdiction de forage sur le plateau continental en mer Noire mais l’administration d’Obama avait rejeté cette requête. A l’époque l’entreprise était dirigée par Rex Tillerson, l’actuel secrétaire d’État américain, qui critiquait les sanctions antirusses. Après sa nomination à la tête de la diplomatie des USA, il a pourtant souligné qu’il ne voyait aucune raison de les lever. La deuxième demande de l’entreprise a été présentée peu de temps après l’investiture du 45e président américain. Suite à la publication par la presse d’informations sur cette requête, de nombreux sénateurs — notamment les républicains John McCain et Marco Rubio ainsi que le démocrate Adam Schiff — se sont opposés à la levée des interdictions. En 2015, l’entreprise soulignait déjà que les pertes causées par les sanctions pourraient atteindre 1 milliard de dollars. Selon Alexandre Novak, ministre russe de l’Énergie, ces mesures de Washington affectent surtout les sociétés américaines. Le potentiel russe Selon l’US Geological Survey, le plateau continental arctique renferme 13% des réserves mondiales de pétrole. Aujourd’hui, les trois quarts de cette région sont contrôlés par la Russie et le Canada. Les réserves du plateau arctique russe se chiffrent à 585 millions de tonnes d’après un rapport de Sergueï Donskoï, ministre russe des Ressources naturelles et de l’Écologie. « Au 1er janvier 2017, les réserves de pétrole des catégories ABC1+C2 connues et exploitables sur le plateau arctique russe se chiffrent à 585 millions de tonnes, alors que le volume de gaz libre des catégories ABC1+C2 atteint 10 489 milliards de mètres cubes », souligne-t-il. Selon les experts, le potentiel pétrolier de l’Arctique russe se chiffre à 100 milliards de tonnes. « Le plateau continental arctique constitue la dernière réserve d’extraction de pétrole en Russie. Selon nos estimations, l’Arctique produira 60 millions de tonnes de pétrole d’ici 2030 mais le développement de ce secteur dans la région est très coûteux et n’est rentable qu’à condition que les prix dépassent 80 voire 100 dollars le baril », souligne Valeri Nesterov, analyste de Sberbank CIB.
La VR comme médicament
La VR fait rêver les joueurs de tout poil. Cependant, cette technologie ne se limite pas au seul jeu vidéo. Il y a peu, j’ai en effet suivi un congrès à Cork en Irlande à l’occasion duquel des scientifiques ont montré l’utilisation qui pouvait en être faite dans le monde médical. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que certaines applications étaient assez délirantes…. Il est par exemple possible de guérir des sujets pâtissant de phobies chroniques. Doté d’un casque, le patient peut en effet être confronté à l’objet de sa phobie, en sachant qu’il peut en finir avec cet univers virtuel en une seconde, en retirant le casque. Un patient ayant une peur panique des araignées peut de ce fait s’habituer à elles par le biais de la VR. La VR permet également de traiter la douleur de façon étonnante. En 2008, des scientifiques américains ont en effet testé la réalité virtuelle auprès d’enfants gravement brûlés. L’expérience qui leur a été proposée impliquait une simulation de pingouins dans un univers arctique. Les résultats sont allés bien au-delà des attentes des chercheurs : les enfants ont en effet occulté la douleur ressentie à 80 % ! Mais ce ne sont là que les premiers balbutiements dans le domaine. Car dans la VR, l’on peut tout simplement dépasser ses limites corporelles. Pour le moment, les gens s’y incarnent systématiquement de façon anthropomorphique. Mais rien, en définitive, ne le leur impose. Dans les années 80, un pionnier a tenté de mettre en évidence que l’humain pouvait dépasser ses limites actuelles : grâce à la réalité virtuelle, des personnes ont ainsi appris à piloter une troisième main, et ce sans trop de difficulté. Cette aptitude nouvelle obtenue par le virtuel ouvre de nouvelles voies de recherche. Et sans doute que d’ici peu, nous aurons la capacité de développer des compétences impensables avant le virtuel. Soit dit en passant, j’ai été conquis par ce congrès à Cork. D’ailleurs, voilà l’agence qui l’a mis sur pied, pour les plus curieux. Retrouvez toutes les informations pratiques sur le site de l’organisation de ce séminaire en Irlande.
La 1ere étoile gravitant autour d’un trou noir
Des astronomes ont détecté dans la constellation du Toucan une naine blanche peu ordinaire gravitant autour d’un trou noir en orbite très étroite. Dans la constellation du Toucan, une équipe d’astronomes est parvenue à découvrir une naine blanche qui gravitait autour d’un trou noir, suivant une orbite très étroite et accomplissant une rotation autour du « point de non-retour » en l’espace de quelque 30 minutes seulement, indique l’étude. « Nous supposons que l’étoile gravite autour du trou noir depuis déjà des dizaines de millions d’années et qu’elle a perdu la plupart de sa masse. Au fil du temps, lorsqu’elle perdra encore plus en masse, elle commencera à s’éloigner petit à petit du trou pour finir comme en objet froid, ressemblant à la planète de diamant, découverte il y a quelques années », a déclaré James Miller-Jones de l’Université Curtin à Perth, en Australie. M. Miller-Jones et ses collègues ont fait cette découverte en surveillant l’étoile 47 X9 dans la constellation du Toucan à l’aide du télescope NuSTAR (Nuclear Spectroscopic Telescope Array, NuSTAR — un petit télescope spatial à rayons X de la NASA) et d’autres observatoires terrestres et spatiaux. Lors de l’observation, les scientifiques ont remarqué que l’étoile émettait des ondes radio et que son spectre ressemblait plus à celui d’une naine blanche qu’à celui d’une étoile « normale ». Le constat a laissé conclure que la naine blanche jouait le rôle d’étoile « normale » tandis qu’un autre objet dense « interprète » le rôle de naine — ce dernier étant un petit trou noir. Les scientifiques n’ont pas encore déterminé comment le trou noir et la naine blanche se seraient rapprochés car c’est le premier objet de ce genre jamais découvert. Selon une hypothèse, un tel rapprochement pourrait être dû à une collision du trou noir avec une géante rouge : suite à la collision, la coquille extérieure de la géante rouge aurait pu être rejetée dans l’espace, se transformant en une naine blanche et en un trou noir. Avec le temps, la naine et le trou noir se sont rapprochés et, à cause des ondes gravitationnelles, la matière de l’étoile a commencé à « couler » dans le trou. Ce qui a forcé la naine à s’en distancer. Les astronomes espèrent que les observations suivantes permettront de comprendre comment le trou noir a fait son apparition, ainsi que comment ces couples célestes se forment dans l’espace.
Des géants et des moulins à vents
Don Quichotte prenait les moulins à vents pour des géants. Il avait cependant une bonne raison : il était fou ; il avait la cervelle tête pleine de romans de chevalerie. Toute personne sensée sait que les moulins à vent ne sont pas des géants.
Cela dit, l’inverse n’est pas vrai : à notre époque, les géants sont des moulins à vent. Les gens de pouvoir, les personnalités publiques, toutes celles à qui l’on demande un avis éclairé au moindre événement, toutes celles à qui l’on demande une réaction face à telle ou telle nouvelle, ne font plus que brasser de l’air : ils utilisent les mêmes mots rodés, les mêmes tournures de phrase écrites par un spécialiste de la communication, puis rodées au fil des interventions dans les médias. Le fond a été abandonné au profit de la forme, le sens au profit de l’image, le communiqué au profit du communicant.
Si Don Quichotte était ridicule de combattre des moulins, il n’est peut-être pas inutile de combattre des géants. Surtout si, à force de remuer du vent, ils nous empêchent d’avancer. Et cela, nous ne pourrons y arriver qu’en cessant d’écouter tout ce bruit qu’ils font pour ne rien dire. Et en développant nos propres mots.
Bienvenue sur mon blog. Bonne lecture !