Une enquête sur l’obsolescence au Canada

Il ressort d’une récente enquête sur l’obsolescence que les Canadiens sont de grands consommateurs d’AEE. Parmi les répondants, seulement 15 % n’ont acquis aucun appareil électroménager dans les deux dernières années et 17 % dans le cas des appareils électroniques. Enfin, 80 % ont acheté leur appareil neuf – indiquant une faible propension vers le réemploi. Les petits électroménagers sont les plus acquis, notamment l’aspirateur, la machine à café/espresso et le grille-pain. La majorité a acheté trois appareils et plus. Peu prennent une garantie prolongée parce qu’on ne leur propose pas. Peu conservent leur appareil aussi longtemps que la durée de vie qu’ils estiment raisonnable. Même si la principale raison du remplacement est due au fonctionnement de l’appareil, peu ont recours à la réparation. Des éléments intéressants émergent quant aux habitudes de consommation d’appareils jugés haut de gamme. D’une part, ils sont perçus de plus grande qualité et comme ayant une plus longue durée de vie. D’autre part, les consommateurs qui préfèrent le « haut de gamme » sont plus influencé par des facteurs psychologiques lors du remplacement de l’appareil. En ordre d’importance, les raisons de remplacement de l’ancien appareil sont : l’obsolescence technologique et fonctionnelle, l’obsolescence économique et l’obsolescence psychologique. Lors de l’achat d’un nouvel appareil, les consommateurs sont influencés par la performance technologique, le prix, la qualité et les promotions. À cet effet, les déclencheurs les plus importants sont les points d’une carte de crédit, les programmes de fidélité et les cartes-cadeaux. Sur plan psychologique, les tests de classement d’appareils, le design du produit et la marque ont un attrait certain pour le consommateur. Trois types de consommateurs se dessinent quant à la compréhension du phénomène de l’obsolescence : les avertis, les attentistes et les novices. Les avertis – plutôt des femmes, plus âgés, ayant des revenus plus bas, propriétaires, plus francophones, plus retraités et avec plus de résidants des provinces du Québec et des Maritimes – ont une plus forte perception de l’obsolescence. Pas étonnant que les avertis aient de fortes attentes en matière de lutte contre le phénomène de la part des autorités, des détaillants et des fabricants.

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