Au premier trimestre 2018, la consommation totale de combustibles minéraux solides (CMS) s’élève à 3,7 millions de tonnes (Mt), en baisse de 5,7 % par rapport à la même période en 2017. Les importations reculent dans le même temps de près de 16 %, à 3,6 Mt. La consommation de charbon-vapeur pour la production d’électricité s’élève à 0,8 Mt au premier trimestre. Elle diminue fortement sur un an, de 30 %. Elle s’est notamment effondrée sur le seul mois de janvier (divisée par six en glissement annuel). Les quatre installations encore en activité en France métropolitaine, utilisées généralement comme moyens de pointe lors des pics de demande, ont en effet été fortement sollicitées lors de l’épisode de froid de janvier 2017, mais peu lors du redoux prononcé de janvier 2018. A contrario, le recours aux centrales à charbon a été plus important cette année en février et mars, marqués par des températures inhabituellement fraîches pour cette période de l’année. La consommation de charbon dans la sidérurgie progresse de 13 % en glissement annuel, pour s’établir à 1,8 Mt. Cette hausse survient dans un contexte de reprise du secteur en Europe, menacée toutefois par les annonces de nouvelles taxes à l’importation par les Etats-Unis. Le recours aux stocks a été relativement important au premier trimestre ; 0,7 Mt ont ainsi été puisés dans les stocks de CMS durant les trois premiers mois de l’année. Les stocks s’élèvent à 3,4 Mt fin mars 2018, un niveau historiquement bas pour cette période de l’année, inférieur de 25 % à celui observé un an auparavant. En particulier, les stocks destinés à la production électrique ont considérablement diminué (- 0,6 Mt). Ils représentent un peu moins de la moitié de l’ensemble des stocks de CMS (48 %), part relativement stable sur un an, et correspondent à une autonomie de 6 mois au rythme actuel annualisé de la consommation (contre 7,7 mois l’an passé).
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